Nous allons désormais nous intéresser à plusieurs éléments parfaitement visibles depuis le chœur. En portant le regard sur les intersections des trois croisées, nous pouvons voir trois magnifiques clés de voûte. Les deux plus proches sont polychromes et leur contenu est religieux. Au-dessus de nos têtes se trouve de nouveau la représentation de la Vierge à l’Enfant. Il semble particulièrement significatif que la première section du nouvel édifice gothique se termine par la représentation de la sainte patronne du temple. Elle est suivie par la représentation du Christ pantocrator, synthèse de l’image du Christ-Dieu entouré du tétramorphe.
Regardons de plus près la dernière clé de voûte. Elle présente à trois reprises les armoiries de la Navarre et de la France. Le plus grand blason occupe tout le disque de la pièce, porte une couronne et est accompagné de deux colombes, une de chaque côté. L’exécution de la pièce est ferme et détaillée. On a récemment découvert que Charles II a utilisé ces armoiries de la moitié de l’année 1363 à la fin de 1364, ce qui fixe une date à la fin de l’ouvrage gothique. Cette information traduit également le lien intime de Charles II avec les uxoak de la Vierge, à savoir les colombes de l’origine légendaire du sanctuaire, dont l’histoire est déjà bien établie au xive siècle.

Le chœur conserve deux pièces importantes de son mobilier : les stalles et le pupitre. Les sièges sont décorés de beaux panneaux de noyer sculptés de bas-reliefs. Leur exécution date de la fin du xviiie siècle.
En faisant quelques pas vers le mur nord, nous allons découvrir un autre des trésors mis en lumière par la dernière restauration. Une fois sur place, appuyez sur le numéro 11.