Comme il est d’usage dans le style roman florissant, des trois absides semi-circulaires et alignées qui composent le chevet, l’abside centrale est l’espace le plus articulé et le plus décoré. Elle est divisée en deux niveaux : le niveau inférieur avec sa plinthe lisse et ses arcatures aveugles au-dessus de la moulure. Les trois arcs reposent sur deux paires de petites colonnes centrales qui, à leur tour, encadrent la fenêtre axiale. Le mur cylindrique est surmonté d’une voûte en cul-de-four, largement remaniée lors de la restauration des années 1950. Les absides latérales simplifient la structure en supprimant les arcatures.

En général, les chapiteaux présentent un répertoire décoratif varié, bien que traité de manière sommaire et quelque peu grossière. On remarque déjà la présence des figures d’aigles dans l’angle avec les serres sur l’astragale, qui seront si fréquentes dans l’art roman navarrais de la première moitié du xiie siècle. On aperçoit également des têtes avec de grandes mains, des personnages entre des tiges entrelacées. Enfin, les moulures décorées de feuilles de vigne et de grappes de raisin très élaborées se distinguent de l’ensemble, ces dernières étant principalement en relation avec l’eucharistie et sa liturgie.
Nous allons quitter les chapelles du chevet pour nous diriger vers la zone des travées, vers les arcades gothiques du sous-chœur, sous le grand chœur rayonnant. En ce point, appuyez sur le numéro 7.